Lorsque le nouveau Pro 7 déborde du bout de la jetée principale, c’est comme partir en mission. Sa construction austère s’intègre comme un gant dans le programme d’utilisation défini par le bureau d’études Zodiac, qui a mis l’accent sur la polyvalence sportive : raids, plongée, pêche, vol sans moteur tracté… Quatre programmes qui seront tout à fait à leur portée car, pour la heureux propriétaire, un choix parmi les nombreux accessoires du catalogue pour équiper le cockpit à la carte et placer la console de pilotage et le siège où bon lui semble. Il est également possible de choisir entre deux teintes de gel-coat (gris clair ou gris anthracite) et plusieurs couleurs de floats.
L’AMENAGEMENT 100% FLEXIBLE
D’épais flotteurs noirs encadrent le pont gris anthracite, ici et là agrémenté d’accessoires laqués noir mat (chaire avant, console et mains courantes des leaning posts). Le cockpit, qui s’auto-extrude en position debout (deux gros bouchons de vidange sur le tableau arrière), présente une belle surface utilitaire. Il peut encore gagner de la place en supprimant la banquette trois places et en optant pour un siège jockey au lieu du dossier deux places du modèle d’essai. La console (deux modèles sont disponibles), ainsi que le(s) siège(s), peuvent être placés à volonté : plus en avant pour laisser un large espace libre à l’arrière, ou inversement. L’accès à la baignade, assuré ici par une petite échelle de bain directement fixée sur la cloison (pas très pratique), peut aussi être amélioré avec une petite plateforme (en option). A noter que le retour du plancher moulé à l’intérieur des flotteurs, tout en apportant une rigidité structurelle appréciable, ne sera pas du goût de certains pêcheurs qui aiment pouvoir glisser leurs pieds sur la base des flotteurs. y prendre pied. genoux…
En revanche, contrairement à beaucoup de semi-rigides type « pêche/plongée » qui manquent de rangement, le Pro 7 est plutôt généreux dans ce domaine, avec deux cales sous le plancher (une à l’arrière, la l’autre à l’avant transformable en habitacle) et des rangements secs dans le montant et la console (ouverture par basculement), plus un coffre à l’avant en plus de l’amarrage et de la soute technique située derrière la banquette arrière. A noter également la praticité de la sortie du réservoir de carburant, équipée d’un petit bac de trop-plein pour éviter que l’essence ne se renverse sur le sol. Un inconvénient est le même : les couvercles de coffre n’ont ni cylindre ni ressort pour les maintenir ouverts…
EQUIPEMENTS
Pour l’amarrage et l’amarrage, l’accastillage prévoit le strict nécessaire : deux belles butées à l’arrière (mais pas faciles d’accès lorsque le dossier de la banquette est relevé), une borne d’amarrage devant le puits à mouillage, et un petit bout-dehors avec guides pour guider l’amarrage ligne et un banc inclinable pour faciliter le largage de l’ancre. En revanche, on regrette l’absence de passe-fil, qui ne permet pas de fermer le couvercle du puits d’ancrage lors du mouillage. A noter que le cockpit a été déplacé à tribord pour profiter du passage suffisamment large à bâbord. Si la console et le poteau de support étaient au milieu, les allées seraient vraiment étroites, car le Pro 7, non content d’être livré avec des flotteurs gonflés (2,54 m), dispose de tubes de gros diamètre (57,5 cm). Quant aux sièges de navigation, vous pourrez compter sur cinq vrais sièges (trois sur la banquette et deux sur le dossier) et ajouter deux ou trois équipiers sur flotteurs à bâbord, qui s’accrocheront au rail de la console et au mât incliné.
Le poste de conduite est efficace, avec deux sièges indépendants et confortables et la possibilité de se tenir debout ou assis comme un officier grâce à des repose-pieds intégrés dans la base de la console. En revanche, concernant la disposition des commandes, il serait plus judicieux d’inverser l’emplacement du bloc de contact et de la manette des gaz, trop décalée à tribord et qui gêne en même temps le copilote. Le tableau de bord spacieux et bien espacé devrait satisfaire les pêcheurs et plongeurs qui apprécieront la possibilité de monter une sirène GPS combinée avec des écrans toujours plus grands.
Cette fois, ce sera sur les étriers, mais il y a beaucoup de place sur le bord supérieur de la barre transversale. Autre point positif, la console et son pare-brise haut vous garantiront une bonne protection lors des trajets hivernaux.
COMPORTEMENT
Pour la simple et bonne raison que la coque du Pro 7 est directement héritée du Bombard Explorer 690 et du Zodiac Open7, des semi-rigides dont nous avons déjà pu apprécier le comportement. Sur ses commandes on retrouve les mêmes caractéristiques dynamiques que celles de ses frères, la même autonomie, la même sensibilité aux réglages de trim, la même aisance de conduite… Le comportement est sain dans toutes les figures prescrites, quel que soit le sens de marche. Vagues et vitesse. La stabilité du cap n’est jamais perturbée même à grande vitesse dans une dépression de près d’un mètre de long. Le confort est également satisfaisant, avec quelques petits vols se terminant par des atterrissages en douceur, grâce à un trim toujours proche de l’optimal, et donc sacrément rassurant pour tout néophyte qui aurait la main lourde sur l’accélérateur… Idem dans les virages , avec une approche droite, une prise ferme et régulière, pas de frappe de raquette et des sorties avec une motricité complète. Autre point positif, le débattement, avec une carène qui ne se mouille pas et une console qui coupe bien le vent (puissance 2-3), grâce au pare-brise haut…
Recommandation :
» Mon programme est 80% pêche en rade de Brest, Ouessant, Sein, Les Glenan et 20% balade avec Mme et mes 2 garçons de 6 et 8 ans. J’ai lu pas mal d’articles et essais pour essayer de trouver le bateau le mieux adapté. Mon choix s’arrête sur le zodiac pro 7 avec certainement un Suzuki 200 atx. Plusieurs raisons à ce choix : Transportable avec mon B96 et au gabarit routier gonflé. Console basculante pour rentrer dans mon sous-sol. Assez de places assises avec la banquette arrière relevable. »